Les objets connectés indispensables à notre bonne santé ?

Les objets connectés indispensables à notre bonne santé ?

Alors que les cadeaux technologiques seront encore largement plébiscités pour Noël, une nouvelle tendance est en passe de rafler le marché : les objets connectés pour la santé. Encore réservés au domaine professionnel il y a quelques années, ceux-ci se démocratisent de plus en plus au point de devenir incontournables.

Une aubaine pour les malades et les médecins

Les objets connectés portables représentent aujourd’hui plus de 60% du marché alors que 71% des malades chroniques en possèdent déjà un. Un développement considérable et précieux pour les patients qui voient leur quotidien grandement simplifié. Ainsi, ceux-ci peuvent planifier leur traitement, contrôler leur fréquence cardiaque et leur tension, suivre leur diabète ou encore surveiller leur glycémie. Un suivi qu’ils peuvent ensuite transmettre à leur médecin traitant pour analyse. Les plus gros utilisateurs de ces objets sont aujourd’hui les personnes de 69-79ans, qui représentant 55% des connectés. Mais nul doute que ces chiffres vont rapidement évoluer car ces objets bénéfiques pour la santé pourraient rapidement être remboursés par la Sécurité Sociale.

Des objets pratiques pour la vie courante

Si les malades sont les premiers utilisateurs, d’autres en revanche peuvent s’en servir de manière préventive. Avec cet usage personnel, on peut par exemple contrôler son poids, son alimentation ou évaluer sa forme. Des casques audio pour hommes aux bijoux pour femmes, tout y passe. La marque Kokoon propose par exemple un casque sans fil avec capteur EEG pour suivre la qualité de son sommeil. HidrateMe est la bouteille connectée pour suivre son niveau d’hydratation. Leaf, un tracker d’activité pour aider les femmes à prendre soin de leur santé et de leur bien-être au quotidien. Les usages sont multiples, les déclinaisons infinies et les prix variables, allant de 50 euros à plus de 1 000 euros pour certains. Simple d’utilisation, il suffit de transmettre les informations fournies par l’objet à une application mobile ou de les relier à internet pour les étudier. Facile, utile et efficace. Peut-être même un peu trop selon le Conseil National de l’Ordre des médecins qui tire la sonnette d’alarme.

Quelles incidences dans notre quotidien ?

Face à l’ampleur du phénomène, le CNOM a décidé de faire part de ses recommandations à travers un « Livre Blanc ». Car il ne faudrait pas que ces données soient utilisées à mauvais escient. L’organisme professionnel prévoit ainsi une « régulation adaptée, graduée et européenne du traitement des données », ce qui permettrait une protection du domaine privé aux utilisateurs. Le risque serait également que chaque personne se fasse son propre diagnostique via ces objets connectés, qui possèdent tout de même certaines limites, au détriment de l’avis d’un professionnel. Le CNOM recommande donc aux pouvoirs publics d’engager une stratégie nationale d’e-santé afin de « définir le bon usage de la santé mobile au service de la relation patient-médecins.»
En attendant, avec 64 millions d’euros de chiffre d’affaire en 2014, les objets connectés semblent avoir un bel avenir devant eux.

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